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Pendant la grande terreur stalinienne, 1500 personnes ont été exécutées par jour pendant presque un an et demi. Cette période a commencé avec le deuxième procès de Moscou du début de l’année 1937.
Au début, la grande terreur frappa d’abord la nomenklatura communiste, la vieille garde révolutionnaire qui avait servi l’Etat soviétique au début des années 20. Puis la grande terreur se généralisa à l’ensemble de la population soviétique.
Une décision du PolitBuro de juillet 1937 à destination du NKVD demanda une répression des « éléments anti-soviétiques » et des « ennemis du peuple » avec des objectifs chiffrés.
Initialement, il était prévu que 200.000 personnes soient arrêtées et 70.000 autres fusillées. Mais une marge de manœuvre a été laissée aux dirigeants locaux du PCUS. Zèle + volonté inquisitoriale + climat de paranoïa généralisé ont abouti à un emballement des arrestations et donc à un emballement des exécutions.
Il y aurait un débat parmi les Historiens sur la responsabilité réelle de Staline. Il aurait été dépassé par les événements. Certains doutent de cette version révisionniste : Staline s’est personnellement immiscé dans le processus.
Les principaux éléments anti-soviétiques visés en premier furent les ex-koulaks. Paysans qui avaient refusé la collectivisation des terres et qui furent souvent violentés et décimés par la faim (familles comprises). Les Koulaks survivants ont eu le droit à une 2e tournée.
Les anciens « Blancs » et leurs familles furent également considérés comme des éléments anti-soviétiques. Ainsi que les minorités soviétiques proches des Allemands, Polonais, Iraniens... car soupçonnés de trahir et d’abriter des espions...
Les citoyens soviétiques ont été « invités » à la délation. En juin 1937, Staline déclara que: « Chaque membre du Parti, ainsi que tout honnête citoyen soviétique non-membre du Parti, a non seulement le droit, mais le devoir de signaler tout manquement qu’il aura remarqué ».
Une forme de fureur s’empare du pays. Les gens arrêtés, torturés, balancent d’autres gens qui aboutissent à d’autres arrestations... Des saboteurs, des traîtres, des complots contre-révolutionnaires, des éléments de la 5e colonnes, sont identifiés partout.
Nikolaï Iejov qui fut le grand patron du NKVD de septembre 1936 à fin 1938 fut l’artisan de cette grande terreur stalinienne. Il avait pris la place de Iagoda, qui fut fusillé en mars 1938.
Iejov sera également arrêté et fusillé car avec la fin de la grande terreur, Staline a besoin d’un responsable et Iejov fut considéré comme une « bête féroce » (dixit Staline) qui a outrepassé ses ordres. Démis de ses fonctions, Iejov fut arrêté puis fusillé avec de nombreux collaborateurs. Il sera remplacé par Lavrenti Beria.
Staline a reçu Iejov 290 fois selon les registres, durant la période 1937-1938. Il fut un collaborateur zélé de Staline et ce « commissaire du peuple à l’intérieur » fut maintes fois décoré pour le travail accompli avant de tomber en disgrâce...
Beria, son successeur, sera également exécuté à la mort de Staline. C’était donc dangereux d’être l’homme de main pour accomplir ses basses œuvres ! Cf le Film « La mort de Staline » sorti en 2017, sur la fin de Beria.
Bilan de la grande terreur Stalinienne : 700.000 personnes exécutées; 1.600.000 personnes arrêtées. Cette période d’hystérie collective n’a pas vraiment d’équivalent dans l’Histoire hormis peut-être chez Mao durant la Révolution culturelle et avec PolPot au Cambodge ?
J’ai offert ce livre à qqn pour noël, je l’ai acheté pour moi aussi.
À l’issue des purges et de la terreur stalinienne de 1936-1938; Staline avait droit de vie ou de mort sur tous les habitants de l’URSS. Dictature totale, implacable, servie par une idée collectiviste et d’intérêt supérieur du peuple soviétique sur chaque individu.
Martyrisée au début des années 30 par des famines provoquées sciemment par le régime soviétique, l'Ukraine (notamment occidentale) fut également martyrisée après la seconde guerre mondiale par la pacification et la soviétisation d’après guerre.
Les famines des 30’s en Ukraine furent une vengeance contre la paysannerie qui a refusé la collectivisation de ses terres. Toutes les récoltes devaient être livrées à l’Etat. En échange, les paysans recevaient un « salaire » de l’Etat fixé unilatéralement par lui-même.
La rébellion des « koulaks » fut très importante et en représailles, la police politique de Staline confisqua toutes ressources alimentaires, tous biens comme des couvertures, bottes... Hiver + famine vont faire leur œuvre : des millions de morts. C'est l'holodomor.
Autre aspect intéressant du livre : c’est l’aspect antisémite d’Etat (à ne pas comparer à celui du nazisme évidemment) que Staline développa après la seconde guerre mondiale. Les citoyens soviétiques juifs devinrent suspects, suspects d’être des nationalistes juifs sionistes.
Avant la seconde guerre mondiale, les juifs en tant que tels n’étaient pas persécutés par le régime soviétique : au contraire, les zones de peuplement de l’époque du Tsar ont été levées. Les juifs pouvaient faire carrière dans l’administration et certains avaient de grands postes.
En revanche, il ne fallait pas être trop pratiquant (voire pas du tout) car l’athéisme d’Etat de l’URSS état la norme. Mais pas propre aux juifs. Dans les 20’s, les religieux orthodoxes furent traqués. Les ethnies musulmanes non assimilées car trop traditionnelles furent déportées !
La création de l’Etat d’Israël a été largement soutenue par l’URSS. Mais les deux pays se sont très vite brouillés au sujet de l’émigration en Israël des soviétiques juifs, d’où l’apparition d’un antisémitisme d’Etat en URSS au début des 50’s : le procès des blouses blanches etc.
Il est intéressant de voir que l’URSS qui fut le premier État à reconnaître Israël et à livrer des armes aux Juifs en 1948-49 va devenir ensuite viscéralement anti-sioniste. (en savoir plus)
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OZIXH
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