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Hello ! Je vais vous parler de quelque chose qui m'a été très très très demandé : ma "carrière" de mannequin. Je mets "carrière" entre guillemets, parce que celle-ci n'a pas vraiment décollé, mais j'ai eu la chance d'en vivre et faire des shooting très cool.
Je vais vous partager mon parcours de A à Z avec mes conseils et enfin répondre aux questions que vous m'avez posées sur Instagram.
J'ai commencé la photo très, très, très jeune, étant donné que j'ai commencé bébé. Ma maman m'avait fait faire des photos par un photographe professionnel quand j'avais même pas un an.
Ensuite, elle a continué et ces photos se sont trouvées dans des magazines. J'ai fait 2/3 petites campagnes dans la région de Megève pour des photographes ou des marques qui cherchaient des enfants pour le ski, les vêtements de ski ou des couvertures.
J'ai arrêté à l'âge de 7 ans. Je n'ai donc pas du tout de souvenir de cette époque.
J'ai repris à 15 ans, en 2nde. Un photographe, qui se reconnaîtra s'il passe par là, cherchait une modèle pour faire des photos dans la neige. De fil en aiguille, de réseau en réseau, quelqu'un a pensé à moi, m'a référé, et c'est ainsi que j'ai repris les shootings :
Quad j'ai repris, je ne savais plus poser. Ce n'était pas un exercice facile, qui plus est dans la neige, avec le froid, mais c'était très drôle.
J'ai commencé à me constituer mon petit book grâce à cette connexion que l'on m'a faite et que je remercie ! D'ailleurs, si j'ai eu cette connexion, c'est parce que, sur Instagram et Facebook, j'essayais déjà de faire mes propres shooting avec mon retardataire :
La qualité était horrible (il n'y avait pas l'iPhone), mais j'essayais déjà de faire des photos moi-même et de les retoucher (les retouches sont infames aujourd'hui mais étaient cool à l'époque).
S'ensuit une année tranquille où je ne fais pas d'autres photos.
L'année d'après, ce photographe revient à Megève, et me demande si je suis intéressée pour des shootings. Je lui dis "oui, carrément !". On refait un shooting, mais plus gros cette fois-ci, parce que je level up le shooting en proposant des lieux, en contactant des coiffeurs, maquilleurs, boutiques pour nous prêter des vêtements...
Par le biais de ce shooting, j'essaie de mettre aussi en avant des gens de la région, des lieux de la région, des adresses de la région.
Le shooting se passe super bien et, à ce moment-là, je me dis : "Il y a peut-être quelque chose à faire". Je vais chercher comment je peux faire plus de shootings dans la région.
Je me suis très rapidement créé mon book sur Wix, dans lequel j'ai mis mes photos, mes mensurations et les moyens de me contacter. Puis, je me suis mis sur tous les groupes Facebook de la région de mannequin / photographe (à l'époque Instagram commençait petit à petit à monter mais n'était pas une préoccupation) :
Dans tous ces groupes Facebook de photographes, je regardais tout ce qu'il y avait dans la région.
Ensuite, j'allais sur les pages Facebook de mannequins pour voir avec qui elles travaillaient. Je suis alors tombée sur le compte de plein de photographes, à qui j'envoyais mon petit book avec un message disant "Je suis disponible à Megève, Annecy... Si vous voulez shooter, ce sera avec plaisir !" (en collaboration, parce que je n'avais pas d'argent à l'époque).
Cette technique a bien marché puisque j'ai shooté avec 4/5 photographes :
Plus je montais, plus ça faisait de l'écho et plus j'avais de demandes. Je postais tout sur Facebook (et un peu sur Insta) et les photographes aussi me postaient. Les photographes étant suivis par d'autres photographes, ça faisait effet boule de neige. Ainsi, j'avais plein de shootings et je commençais à avoir des shootings payés.
Mais ce n'est que lorsque je me suis installée à Annecy, un an et demi après, que j'ai commencé à avoir des shootings payés à Courchevel, à Lyon, à Annecy, un peu partout. C'était super cool ! Petit à petit je grandissais : j'ai commencé tout en bas et je montais les marches petit à petit.
Au bout d'un moment, je me suis dit : "Okay, c'est bon, j'ai pas mal de photos, je pense que je peux contacter une agence". Je contacte donc toutes les agences que je trouve à Annecy, à Lyon et à Paris. Je contacte énormément de monde et je suis acceptée dans 2 agences.
La première, c'est France Model Team. Ce n'est pas une agence mais elle m'a vraiment aidé. Elle m'a permis, en payant, d'enrichir énormément mon book et de rencontrer beaucoup de mannequins, make up artistes, photographes, lors de week-ends photographe / mannequin.
La deuxième, c'est VIP Models à Lyon et Paris. Cette agence commençait à me faire travailler. J'ai fait mon premier shooting à Paris pour Vente Privée :
J'ai fait pas mal de choses avec eux. C'était très cool ! Grâce à eux, j'ai fait un de mes plus beau shooting que j'ai d'ailleurs renouvelé et que j'ai encore envie de renouveler. C'était un shooting avec Marc Laurent. C'était en payant car il ne prend pas du tout de collaboration, mais ça valait vraiment le coup :
Ça m'a fait décoller d'un coup parce que ces photos faisaient ultra pro, ultra canon, ultra quali. Elles me mettaient bien en avant. J'ai d'ailleurs envie de le refaire (je vous explique pourquoi après).
Ensuite, j'ai continué à faire des collaborations avec des photographes, avec qui je m'entendais bien, et avec de nouveaux photographes quand je suis arrivée à Paris :
J'ai aussi organisé moi-même, de A à Z, un week-end "Ride and shoot" à Megève. C'était un week-end de trois jours, tout compris et pour un tout petit budget, pendant lequel photographes et mannequins de Paris et de Lyon venaient se rencontrer. On faisait du ski le matin, des shootings pro l'après-midi. C'était trop bonne ambiance ! Je le referais avec grand plaisir.
A Paris, mon job de mannequin a décuplé. J'étais dispo tout le temps et je courrais les castings. Maise, en même temps, je lançais ma start-up et avais mon métier d'influenceuse avec lequel je faisais aussi énormément de shootings, de mode et de tournages :
Mon métier d'influenceuse me permettait donc de faire des shootings sans avoir besoin de faire un million de castings dans tout Paris et de perdre beaucoup de temps. De plus, ne faisant pas 1m75 et ne pesant pas 40 kilos, j'avais la pression en tant que mannequin, ce qui me pesait.
Ainsi, à un moment, j'ai décidé d'arrêter le mannequinat pour me concentrer sur ma start-up WAY2UP et sur l'influence, car il ne m'était plus possible de faire les deux.
Aujourd'hui, en 2020, ça fait un an et demi que j'ai arrêté. Mais je souhaite reprendre parce que je vois la tendance du mannequinat à devenir plus inclusif. Les marques ne semblent plus rechercher seulement des mannequins de 1,8m, de 40 kilos, hyper éloignés de la vraie population, mais de plus en plus des gens plus normaux.
Pour cette raison, j'ai envie de retenter ma chance dans ce milieu parce que je pense que j'aurai moins de poids sur les épaules vis-à-vis de mon corps. Je n'ai pas forcément plus de temps libre, mais c'est quand même quelque chose qui me manque et que j'ai beaucoup aimé faire.
Je vais maintenant répondre aux questions que vous m'avez posées sur mon Instagram sur le mannequinat.
Q : La taille est-elle un frein ?
Oui, et ça l'est toujours. Heureusement, je ne veux pas faire de défilé. Par contre, pour la pub commerciale ou beauté ou mode, il y a moins besoin de mesurer 1m80.
Q : Peut-on devenir mannequin en province ?
Oui, totalement puisque je l'étais quand j'étais à Annecy et à Lyon. Par contre, il faut que ce soit en grande ville, sinon, tu n'auras pas beaucoup de boulot.
Q : Est-ce qu'on peut devenir mannequin à tout âge ?
Avec cet élan d'inclusivité, je pense que oui, parce que les marques peuvent avoir besoin de mannequins de tout âge. Je ne vais pas représenter une crème anti-ride pour des personnes de 50 ans.
Q : À qui s'adresser pour des castings ?
Je vous conseille de vous adresser à des agences de mannequins. Il est possible d'être mannequin indépendante en France, mais il vous sera interdit de facturer en tant que mannequin. Vous devrez passer par une agence de mannequin.
Q : Est-ce que les mensurations sont en train de changer ?
Justement, je vois les choses changer dans la presse quand je lis des articles business of fashion par exemple. Par contre, quand j'ai contacté des agences de mannequins, ça n'a pas bougé. Donc ça va changer, mais ça va prendre du temps.
Q : Est-ce que tu as rémunéré des photographes pour constituer ton book ?
Comme je vous l'ai dit, j'ai eu la chance de commencer sans rémunérer, les photographes ayant un intérêt à me shooter. Ensuite, j'ai rémunéré quelques photographes.
Q : Est-ce que tu comptes revenir dans le mannequinat ?
Comme dit, oui, petit à petit. Je ne veux pas, par contre, que ça devienne mon métier à plein temps.
Q : As-tu déjà vécu quelque chose de malsain ?
Absolument pas. Je ne dis pas que personne n'en vit. Mais, moi, je n'en ai jamais vécu.
Q : Est-ce qu'on peut vivre totalement du mannequinat ?
La première année où je suis arrivée à Paris, je vivais que du mannequinat. Votre rémunérartion dépendra des budgets, des marques et des droits d'image.
Q : Comment savoir par quelle agence passer ?
Je vous conseille d'aller sur Google, de taper "agence de mannequin France", "agence de mannequin Lyon", "agence de mannequin [votre ville]". Vous tomberez sur plein de listes d'agences. Contactez en un max. Mais d'abord, ayez un book ou, si vous n'en avez pas, des photos polaroid :
Ce sont des photos de belle qualité, avec une belle lumière, sans maquillage, sans coiffure. Vous êtes de face, de profil, de près, de loin, avec des vêtements moulants pour qu'on voit votre corps. Tapez sur Google "photo polaroid mannequin", vous aurez des exemples.
Q : Comment trouver des photographes ?
Je vous conseille d'aller voir des mannequins qui shootent avec des photographes et de regarder tous les photographes qu'elles taguent pour trouver des photographes bons et fiables. Il y en a plein sur Instagram et sur Facebook, dans les groupes Facebook (mais je ne sais pas si ça marche encore).
Personnellement, je tague tout le temps des photographes comme Milkshoot par exemple :
Voilà tout sur ma carrière de mannequin !
Il y a aussi un peu de chance, mais surtout beaucoup de boulot et beaucoup de persévérance. Pour certain(e)s, ça arrive tout de suite, pour d'autres, ce n'est pas le cas. Continuez de travailler.
Par contre, soyez réaliste. Si toutes les agences et tous les photographes vous disent qu'ils ne sont pas intéressés, c'est que vous n'avez peut-être rien à faire dans ce milieu.
Toute la question est : au bout de combien de refus j'arrête ? 10 agences peuvent vous dire non, mais la 11e peut vous dire oui et vous faire travailler...
Texte écrit par Lucas Willems
Ophélie Duvillard
Founder of Hidden CLUB