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Certains économistes orthodoxes pensent que le réchauffement climatique aura peu d'impact sur la croissance économique des pays riches, qu'ils pourront s'adapter 🙄 . Mais une étude de Berkeley/Stanford montre qu'ils sont presque aussi vulnérables aux changements de température que les pays les plus pauvres.
En examinant les données de 160 pays sur 50 ans (1960-2010), l'étude estime qu'une température locale moy de 13°C est économiquement optimale, en particulier pour la productivité agricole. C'est ± le climat actuel de pays riches comme les US, le Japon, la France ou la Chine.
Les régions au climat chaud/tempéré (Afrique, Asie du Sud Est et Amérique du Sud), dont l'économie sera durement touchée par le réchauffement, sont déjà pauvres. Cela confirme que ceux qui contribuent le moins au changement climatique seront les plus vulnérables à ses conséquences.
Les nouvelles ne sont pas toutes mauvaises. Certains pays plus froids comme le Canada et la Russie tireront quelques avantages du réchauffement climatique. Mais ils en pâtiront aussi, car la plupart de leurs partenaires commerciaux verront leur économie sérieusement ralentie.
Mais regardons par exemple ce qui se passera en France. Le pays semble épargné plus ou moins en "neutralité climatico-économique", mais là encore (comme pour les températures globales), la variabilité saisonnière/géographique doit être prise en compte. Les écorégions du Sud du pays seront les plus touchées.
En regardant les écorégions Occitanie et Provence-Alpes-Côte d'Azur, on voit bien que celles-ci auront la future situation climato-économique que l’Espagne et/ou l’Italie, donc, une baisse de PIB située entre 26 et 46%.
C’est encore plus flagrant avec la carte des biomes :
Et encore, ne parlons même pas des aléas, épisodes méditerranéens, canicules terrestres et marines etc, que ce hotspot climatique va subir.
La variation d'altitude influence la répartition de la végétation dans un biome, mais le climat et son évolution vont faire varier l'hygrométrie et la température. La flore des biomes s'adapte bien moins vite que la faune, qui se déplace déjà vers le Nord et en altitude.
La résilience de ces régions passera par de grands plans d’adaptation, pour la production agricole, les espaces naturels, la protection des zones urbanisées etc. Il faut y arriver avant les chocs économiques qui viendront inéluctablement si l'on suit les SSPs tracés (3&5).
L’optimum agro-économique doit être notre boussole et pour maintenir le cap dans cette tempête, il va falloir sacrément forcer sur la barre !
Si le sujet vous intéresse, je vous invite à lire un de mes threads Twitter sur les climats futurs des villes (nos biotopes d'urbains modernes), dans un scénario optimiste à +1.4°C... Édifiant.
Yann-EcoFarm
For future & resiliency