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Selon Freud, les petites filles ne sont pas confrontées à l'angoisse de castration, mais au complexe de castration, qu'on appelle aussi l'envie du pénis, l'envie d'acquérir un pénis à l'intérieur de soi, principalement sous la forme du désir d'avoir un enfant et envie de jouir du pénis dans le coït.
Vers la fin de sa vie, Freud aurait finalement reconnu que, en fait, il ne savait pas trop ce que veulent les femmes.
Notre enquête débute le 23 septembre 1939 à Londres. Un soir d'orage, le ciel strié d'éclairs illumine sporadiquement les rues désertées détrampées. C'était l'automne, un automne où la pluie vous fouette mollement le visage, tel une bifle exécutée sans conviction, une saison comme il n'en existe que dans le nord de Londres.
Dans cette atmosphère crépusculaire où des dockers éméchés croisent des demi-mondaines vérolées, non loin de là, un homme râle, ou plutôt, pousse son dernier râle. Cet homme, c'est Sigmund Freud.
Après avoir théorisé que les filles sont animées par une envie de pénis, à l'intérieur d'elles, sous la forme du désir d'avoir un enfant, Sigmund Freud décède dans des circonstances bien étranges.
Sur son lit de mort, il s'adresse à la princesse Marie de Bonaparte, et dans un souffle rauque d'agonie, il murmure : "Marie... Fais-moi du couscous... chérie."
Bon, elle lui prépare un petit couscous, et là, à peine son dernier repas achevé, il regagne sa couche. Dans un dernier soupir, il murmure "Eurêka... ce que veulent les femmes, c'est...". Sigmund Freud s'éteint et emporte son mystère avec lui dans sa tombe.
Coïncidence étonnante, au même moment, éclate l'une des guerres les plus sanglantes qu'ait connue l'humanité. Un hasard ? Peut-être.
En tout cas, les femmes en profiteront pour échapper à leurs fonctions domestiques afin d'occuper des rôles auparavant dévolus aux hommes.
Les femmes aussi sont en guerre. On pourrait dire : surtout les femmes.
Faire la guerre à gagner de quoi nourrir leur famille ou encore coucher avec les Allemands pendant que leurs maris, eux, loupent une occasion en or de coucher avec des Allemandes, parce que c'est aussi ça la guerre.
Les femmes contrediront les premières théories freudiennes décrivant des filles qui ne deviendraient femmes qu'en devenant mère. Aux femmes les travaux des jardins, aux champs, à la caserne. Ce sont elles désormais qui font vivre le pays. Plus que jamais le symbole de la victoire est la femme.
Texte écrit par Lucas Willems
PSYCHORAMA
Psychologie clinique et pop-culture !