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Salut à tous !
Aujourd'hui, on s'essaye à un type de contenu pas commun : voici le top 13 des personnalités qui ont marqué la mode parisienne.
Si aujourd'hui les hommes se verraient mal en jupe, ce n'est pas le cas au 14e siècle. La plupart des hommes portent alors le surcot, une sorte de robe :
Mais les petits jeunots qui en ont marre de cacher leurs gambettes décident de bousculer tout ça en se mettant à porter le pourpoint court et les chausses-collantes :
La première représentation, mais aussi la plus célèbre de cette mode, montre Jean de Vaudetar, chambellan du roi, offrant une Bible à Charles V :
Dans cette vignette, l'ancienne mode du surcot et du long et la nouvelle mode du court sont représentées, car le pauvre Charles V, trop faible et malade pour se permettre de risquer de dévoiler ses jambes, choisit de ne pas céder à la tendance.
Alors, homme en collant ou en robe, que préférez-vous ?
Anne de Bretagne n'était pas spécialement connue pour être une fashion victime, mais elle a quand même réussi à influencer le vêtement de deuil de toutes les reines de France.
Alors que toutes les reines avant elle avaient la singularité de porter le deuil en blanc, synonyme d'une obligation d'un nouveau mariage, Anne de Bretagne, après la mort de son 2e mari, Charles VIII, portera le deuil en noir, signe du refus d'un nouveau mariage, dans l'immédiat du moins.
Sans un mari dans les pattes, elle peut ainsi gérer seule les affaires du duché de Bretagne.
Catherine de Médicis et Anne d'Autriche imiteront Anne de Bretagne et porteront, elles aussi, le deuil en noir, lançant une véritable mode, au point que, lorsque la reine belge Fabiola arriva en blanc aux obsèques de son mari en 1993, la presse et le public furent choqués, ayant complètement oublié que les reines peuvent porter du blanc à des funérailles.
Henri III, fils de Catherine de Médicis et d'Henri II, est un roi de France plutôt particulier.
Alors qu'il devrait s'intéresser à la chasse et à l'art de la guerre, Henri, qui déteste la violence, préfère la douceur des dentelles et le raffinement des bijoux. Il arbore alors, dans tout le royaume, de magnifiques fraises démesurées, de grandes boucles d'oreille ou de superbes colliers à 3 rangs de perles, le faisant passer pour quelqu'un d'efféminé.
Mais clou du spectacle : Henri III s'entoure d'une farandole de jeunes hommes appelés "Mignons", qui signifiait "favori du roi", et qui prend, en plus, une connotation plus sexuelle. Plus que de lui reprocher son homosexualité, ses détracteurs lui reprochent surtout son côté efféminé avant toute chose et veulent même le faire interner.
Vous connaissez tous le goût passionné de Marie-Antoinette pour les vêtements, mais peut-être connaissez-vous moins bien Rose Bertin, sa ministre des modes comme elle aimait l'appeler. Sans rose Bertin, Marie-Antoinette n'aurait pas été la même ambassadrice de la mode parisienne.
Rose Bertin est d'origine modeste, fille d'un cavalier de la maréchaussée et d'une garde malade. Elle ouvre une boutique de mode en 1770 et la rend rapidement prospère. Elle rencontre alors la reine et propose des innovations importantes pour les femmes de l'époque, en allégeant par exemple les paniers des robes.
Elle lance aussi les robes de grossesse et la mode champêtre en mousseline, dont est friante la reine.
Le chevalier d'Eon est un espion à la cour de Louis XV, chargé d'espionner la cour Russe et de se rapprocher de la tsarine Catherine II de Russie.
Pour ce faire, il se déguise en femme afin de passer incognito. Le déguisement est tellement réussi que le roi de France, ne croyant pas qu'il était un homme, l'oblige à rester habillé en femme.
Il fit alors confectionner sa garde-robe féminine par Rose Bertin. Mais, malheureusement pour lui, il reporta une fois de plus son uniforme militaire dans la rue, et pour cela, fut exilé par le roi en Angleterre où le pauvre malheureux gagna sa vie en faisant des combats, habillé en femme.
On pourrait s'étonner de voir l'écrivain de La Peau de chagrin se retrouver dans ce top. Mais Balzac n'aimait pas que les mots. Il aimait aussi beaucoup les fringues. C'était un véritable dandy.
De plus, il a aussi fait de nombreuses recherches sur la mode afin de documenter ses livres. Il a même écrit le Traité de la vie élégante.
L'impératrice Joséphine est une amatrice de mode mais aussi un vrai panier percé. Joséphine aime tellement les belles robes qu'elle s'endette de façon dramatique.
Même après son divorce avec Napoléon 1er, qui lui verse 30 millions de francs, Joséphine n'arrive pas à éponger ses dettes et Napoléon sera obligé de l'aider bien plus tard.
On raconte même qu'une année, Joséphine s'offrit pas moins de 500 paires de souliers ! Mais quand son dressing débordait, Joséphine avait pour habitude de donner ses toilettes et ses bijoux à ses femmes de chambre.
Quand on parle de dette, voici une autre gagnante. La comtesse n'avait pas de penchement spécifique pour les chaussures, mais plutôt pour les déguisements et les mises en scène.
Profitant de l'avènement de la photographie, la comtesse se met en scène dans des tenues flamboyantes et se fait prendre en photo par Pierre-Louis Pierson.
Etant donné sa modestie, elle garde un maximum de clichés d'elle pour la postérité, car elle-même se décrit comme la plus belle créature qui ait existée depuis le commencement du monde... Encore heureux que la Castiglione n'ait pas connu les selfies.
Victime de son addiction, la comtesse finira ruinée.
Si on connait tous aujourd'hui la haute couture et les défilés de mode, c'est grâce à Charles Frédéric Worth, un couturier français d'origine britannique. Auparavant, les modèles n'existaient pas et on allait chez son couturier demander ce dont on avait besoin.
Wolf est un des premiers à proposer des vêtements déjà créés. Pour présenter ses créations, il invente ainsi le défilé de mode :
Fait notable, c'est lui qui remplace la célèbre crinoline 19e (ci-dessous à gauche) par la tournure (ci-dessous à droite), beaucoup moins contraignante pour les femmes.
Paul Poiret est l'un des premiers à libérer la femme du corset.
Pourtant s'il libère le haut, il va contraindre le bas. Il va confectionner des robes aux jupes tellement entravées que les pauvres dames ne pourront se déplacer que par petits pas.
Autant dire que ça n'aide pas forcément l'émancipation féminine.
On ne présente plus Gabrielle Chanel. De nombreux documentaires et films lui ont été consacrés. Au début, modiste, elle finit par être l'une des plus grandes créatrices de mode du 20e siècle.
Parmi ses innovations, elle utilise du jersey, une matière peu noble pour confectionner des vêtements plus souples et moins contraignants pour la femme.
Elle ne s'entend d'ailleurs pas du tout avec Paul Poiret dont elle méprise l'extravagance, car c'est l'ambassadrice du chic simple, mais aussi l'inventrice de la petite robe noire, aussi élégante en journée qu'en soirée.
Elle crée aussi le tailleur en tweed, énorme succès aux États-Unis, qui finira par être adopté en France.
Dior est l'inventeur du new look : une silhouette impressionnante qui nécessite beaucoup de tissu pour être réalisé (parfois plus de 10 à 20 mètres de tissu).
Étant à la sortie de la 2nde guerre mondiale, en période de disette et de crise, sortir une telle pièce de mode choc. Mais le new look est finalement une immense réussite et on peut comprendre pourquoi.
Jean-Paul Gautier s'amuse avec les codes de la mode et les détourne en jouant avec les vêtements du dessous et du dessus, comme avec ces fameux corsets :
Il donne aussi une nouvelle image de la femme forte avec les seins obus qui font le succès des robes de Madonna. En cela, il émancipe en tout point la femme et lui donne de la force et de la puissance.
C'est donc parfait qu'il clôture ce top des personnalités qui ont marqué la mode parisienne.
Texte écrit par Lucas Willems
REG 'ART
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