PLS 6 : Les Tsunamis

Qu'est-ce qu'un tsunami?

Un tsunami, c'est un phénomène événementiel catastrophique, de durée courte dans le temps, faisant beaucoup de dégâts !

En termes d'étymologie, "tsu" veut dire "port" en japonais, tandis que "nami" désigne la "vague". Le tsunami est caractérisé par le fait qu'il provient de la haute mer et se rapproche de la côte : c'est une montée du niveau de la marée qui se propage et déferle rapidement.

Fonctionnement et origines

Un tsunami peut être la conséquence d'un séisme, d'un volcan ou d'un glissement sous-marin. Ces derniers propagent alors une onde dans l'eau, laquelle engendre les mouvements d'eau à l'origine du tsunami. Cette onde, visible à la surface sous la forme de vague, est décrite par sa longueur d'onde et son amplitude. Plus l'onde se rapproche de la côte, plus la profondeur de la mer est faible, et à l'inverse plus l'amplitude des vagues est grande.

Ce sont des séismes qui ont notamment provoqué les tsunamis d'Asie du Sud-Est en 2004 et celui de Fukushima (Japon) en 2011. Au XVIème siècle av. J.-C., le volcan de Santorin, sur l'Île grecque du même nom située en mer Egée, provoqua également un tsunami lors de son éruption. Le tsunami de l'aéroport de Nice en 1979 fut, quant à lui, provoqué par un glissement de terrains sous-marin. Une partie de l'aéroport avait été construite sur la mer, et les sédiments qui s'y sont accumulés ont rendu l'édifice instable, ce qui a entraîné des glissements de terrains et enfin un tsunami de 2 à 3 mètres de haut.

La tsunamite, trace géologique du tsunami

Les vagues issues de tsunamis laissent, le long des côtes, des dépôts rocheux, appelés tsunamites. Ces dépôts permettent de retrouver la trace de tsunamis très anciens et de les dater grâce à des technologies telles que l' O.S.L. Parfois, des méthodes alternatives permettent de dater les tsunamis. Par exemple, l'événement du Tauredunum, effondrement de roches dans le lac Léman en Suisse provoquant un tsunami en l'an 563, nous a été rapporté par les écrits des religieux de l'époque. Cette catastrophe fit des dégâts à Genève notamment, en brisant un pont et faisant des victimes.

On a longtemps confondu tsunamite et tempestite, cette roche déposée durant les tempêtes. Plusieurs moyens de les distinguer :

• La physionomie des bioclastes, restes d'organismes tels que les coquilles, présents sur ces deux roches, diffère. Les bioclastes de la tsunamiste sont nettement plus anguleux que ceux de la tempestite.
• Les dépôts ne sont pas triés et les sédiments sont allochtones, c'est-à-dire qu'ils ne sont pas originaires de la zone de dépôt car ils proviennent du large et ont été rameutés par ledit tsunami.
• Les coquilles présentes sur la tsunamiste sont orientées dans le sens de l'outflow, sens de retour du tsunami vers l'océan.
• Le tsunami ne consiste pas en une seule vague, mais en 2 à 5 vagues consécutives.

L'homme d'aujourd'hui face au tsunami

Ce sont malheureusement les nombreux tsunamis récents qui nous ont permis d'affiner notre compréhension de ce phénomène. C'est d'abord ceux d'Asie du Sud-Est (2004) et du Japon (2011), qui entraîna les explosions de la centrale nucléaire de Fukushima, qui nous ont permis de mieux comprendre les dépôts de tsunamites.

Le Japon, de part sa situation d'île volcanique au milieu d'une zone de subduction, a souffert des tsunamis tout au long de son histoire, le plus souvent causés par des tremblements de terre. Il y a notamment eu des tsunamis au Japon durant les années 869, 1611, 1771, 1860 et 2011. La Vague, estampe célèbre du peintre japonais Hokusai, montre bien l'importance de cette catastrophe naturelle dans l'imaginaire nippon.

Aujourd'hui, les technologies sont capables d'analyser les données sismiques en temps réel. Ainsi, les tremblements de terre et donc les tsunamis peuvent souvent être anticipés. Certains pays, dont le nombre de villes sur le littoral est important, par exemple la Thaïlande et le Japon, sont particulièrement sensibles aux tsunamis, et font le maximum pour s'en prévenir. C'est également le cas de la Suisse avec la ville de Genève située au milieu du lac Léman.



Texte écrit par Lucas Willems